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  • Photo du rédacteurLéa

Chronique : Frankenstein (ou le Prométhée moderne) de Mary Shelley. (1818)

Dernière mise à jour : 18 juin 2018




Frankenstein, monstre verdâtre composé de morceaux rafistolés grossièrement, créature sans intelligence condamnée à grogner pour communiquer, création d'un savant fou enfermé jour et nuit dans son laboratoire…




C'est à ça que je m'attendais, c'est ce que globalement beaucoup de monde imagine en pensant à ce roman (en raison notamment des différentes adaptations et reprises de l'univers de Frankenstein). Et bah loupé ! J'étais complètement à côté de la plaque et c'est d'ailleurs peut être mieux ainsi.





Déjà, fausse route direct, Frankenstein ce n'est pas le nom du monstre, mais bien le nom de son créateur, le scientifique Victor Frankenstein.


Donc certes, nous retrouvons dans ce roman de Mary Shelley, l'histoire que nous connaissons tous : Un scientifique crée un jour dans son laboratoire une terrifiante créature qui se rapproche de l'humain mais qui n'en est pas un. Seulement, ce n'est qu'une (petite) partie de l'histoire. Je vous laisserai découvrir le reste par vous même mais je peux quand même vous donner quelques indications et ressentis.


Ce roman, c'est le roman de la terreur, le roman de la peur et de l'angoisse. Et ce, non pas forcément pour le lecteur, mais pour le personnage de Victor Frankenstein, le créateur du monstre. Une fois sa créature éveillée, Victor ne connaîtra que l'anxiété, l'extrême terreur et de nombreux épisodes de folie.


Cette histoire, c'est également une encyclopédie des sentiments humains. On y retrouve avec force l'amour, la colère, la tristesse.. La haine et la détestation nous frappent tout au long du roman. L'intrigue se déroule dans un climat d'hostilité, d'aversion et de répugnance.


Bien qu'écrit au XIXe siècle, le roman de Mary Shelley est terriblement moderne dans sa morale. Cette histoire est en soi une critique acerbe envers le genre humain, l'homme qui désire tout contrôler, l'égoïsme social et ses préjugés.


La créature parle et est douée d'intelligence, rendant ainsi d'autant plus cruel le rejet des hommes en raison de son physique (très) désavantageux et terrifiant. Finalement, Frankenstein de Mary Shelley, c'est l'histoire d'un être rejeté de tous seulement à cause de l'image qu'il renvoie. Ce n'est pas le monstre qui provoque le rejet, mais bien le rejet qui crée le monstre. Malheureusement aujourd'hui, dans une société qui ne juge que part le physique, c'est une phénomène que nous connaissons fort bien.


Frankenstein, c'est une histoire de vie, de mort. Une histoire de malheur, de deuil et de douleur.



Concernant la construction du roman, nous ne sommes pas face à une simple intrigue racontée de but en blanc. L'histoire de Frankenstein et de sa créature est mise en scène, encadrée au sein d'une autre histoire, celle de Walton, explorateur anglais à la conquête de terres de glaces, qui rencontrera Victor Frankenstein alors que ce dernier poursuivait sa créature. Ce dernier décide de partager son histoire, qui arrivera jusqu'à nous à travers les notes prisent par Walton.


Au sein même de l'histoire racontée par Victor Frankenstein sont rapportées plusieurs autres histoires de vies, notamment celle des premières années de la créature ( ses apprentissages, sa découverte du monde et du genre humain).


Globalement, j'ai aimé ma lecture. Ce n'est pas un coup de cœur, j'ai vraiment dû m'accrocher par moment pour rester concentrée sur mon livre (en raison du style d'écriture assez complexe ou de moments de ralentissement dans l'intrigue) mais je suis malgré tout vraiment contente d'avoir pu découvrir ce roman. Soyez tout de même alertés qu'il ne s'agit pas de science fiction pure. Encore une fois, le monstre et sa création ne représentent pas le plus gros de l'histoire.

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