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  • Photo du rédacteurLéa

Les putes voilées n’iront jamais au paradis de Chahdortt Djavann




Il y a de ces lectures dont il est difficile de parler tant elles nous ont touchées. Le roman de Chahdortt Djavann fait clairement partie de cette catégorie de livres qui vous marquent, qui vous brûlent, qui vous brisent le cœur mais que pour rien au monde vous n’auriez voulu laisser passer.


Nous sommes en Iran, pays dans lequel les droits de l’homme n’ont pas vraiment leur place, pays gouverné par des groupes islamistes radicaux, pays où les femmes sont toutes des prostituées et où les prostituées sont tuées.


L’auteure nous décrit ce pays au travers de différents destins de femmes et d’enfants, prostituées pour la plupart.


Cette lecture est difficile. Les mots employés sont durs, crus et sans filtre. Chahdortt Djavann nous livre un récit à l’écriture incisive et violente sous laquelle pointe malgré tout une incroyable sensibilité féminine. Rien ne nous est caché, tout nous est dévoilé à coup de grandes claques dans la figure. Tu n’étais pas prêt ? Trop tard.


J’ai eu mal au cœur, mal au ventre, mal au fond de mes tripes.

Mais c’est le but, je pense.


Le récit est parfaitement bien mené et agrémenté à plusieurs reprises de chiffres tirés de différentes études et enquêtes. Si à un moment tu as pu oublié que ce livre n’était pas seulement une fonction, l’auteure te rappelle très vite qu’à quelques milliers de kilomètres de chez toi, des femmes et des fillettes vivent un enfer.


Ce livre n’est clairement pas à mettre entre toutes les mains. Il faut vraiment avoir le cœur bien accroché et se préparer psychologiquement à ce que l’on va rencontrer : Des crimes sexuels, du trafique d’êtres humains, de la pédophilie .. Néanmoins, je pense que cette lecture est importante.


Ce roman a été un coup de cœur teinté de tristesse. Je ne peux pas dire que je l’ai aimé : on ne peut pas apprécier ce qui se trouve à l’intérieur de ces pages. Je peux seulement dire qu’il m’a bouleversée, qu’il m’a touchée, et que pour rien au monde je n’aurai voulu passer à côté du travail crucial de Chahdortt Djavann.

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